Comment choisir sa typographie : démarche, tests, et points de vigilance
1. Comprendre son ADN de marque
La première étape consiste à formaliser son territoire : valeurs, ADN, concurrence. Un audit rapide (positionnement désiré, cibles, tonalité) permet d’établir les critères de choix : tradition ou rupture ? Proximité ou neutralité ? Humour ou autorité ?
2. Explorer et comparer différentes familles
Il existe aujourd’hui plus de 500 000 polices typographiques référencées (source : Google Fonts, 2023). Sélectionner 2 à 3 familles majeures, puis les tester sur plusieurs supports pour évaluer la restitution du ton ; penser à l’expérience mobile, où l’illisibilité peut coûter cher (selon Statista, près de 60 % des abandons de site mobile sont liés à une mauvaise lisibilité, dont la typographie est principale responsable).
3. Tester sur des utilisateurs cibles
L’A/B testing s’est démocratisé en UX. Appliquer ce principe à la typographie permet de mesurer l’impact sur la compréhension, l’émotion et l’intention (d’achat, d’adhésion…) ; l’expérience du New York Times en 2014 a montré que le passage d’une typo standard à un caractère propriétaire a augmenté le temps de lecture des articles de 5 %, tout en améliorant la perception de crédibilité.
4. Uniformiser et mettre en place un guide
Un guide typographique, clair et partagé, synthétise les choix : titres, textes courants, messages promotionnels. Il formalise les tailles, graisses, interlignages, usages spécifiques etc. Selon InVision App, 67 % des équipes ayant adopté un tel guide déclarent avoir réduit les erreurs de communication et gagné en efficacité.