L’impact culturel des couleurs : bien plus qu’un code esthétique
Le choix d’une couleur s’apparente rarement à un geste neutre ou universel. Selon le « World Color Survey » mené auprès de 110 populations, seuls 11 termes de couleurs sont véritablement universels à travers les langues, mais leur perception reste tributaire du contexte culturel (source : Paul Kay & Brent Berlin, Basic Color Terms, 1969). D’ailleurs, 60 % des consommateurs affirment que la couleur est un élément déterminant dans leur décision d’achat (Source : Institute for Color Research, via CCICOLOR).
Au-delà du design, la couleur fait appel à des symboliques ancestrales, à la spiritualité, à l’histoire politique ou sociale. Ce qui semble « naturel », logique ou harmonieux en France, peut être interprété de façon radicalement différente en Chine, au Moyen-Orient, au Brésil ou en Afrique de l’Ouest. Un faux pas peut fragiliser une marque : étude de l’Université du Missouri (2012) : 75 % des entreprises implantées à l’international ne vérifient pas la symbolique locale des couleurs de leur identité, et 21 % d’entre elles ont dû procéder à une refonte à la suite d’incompréhensions ou de bad buzz.