Contraste et hiérarchie graphique : un duo indissociable
Dans un design saturé d’informations, le contraste devient le chef d’orchestre de la hiérarchie graphique. Analysons les mécanismes principaux :
1. Prioriser les niveaux de lecture : titres, sous-titres, contenus
Selon les principes de la Gestalt, la perception humaine tend à regrouper visuellement ce qui se distingue nettement du reste (Interaction Design Foundation). Un grand titre en noir sur fond blanc, accompagné d’un sous-titre coloré, puis d’un texte gris plus petit, matérialise trois niveaux de contraste et donc, trois priorités de lecture. Sans cette distinction, le contenu paraît amorphe et perd en impact.
2. Diriger le regard et rythmer la navigation visuelle
Un contraste net entre des blocs typographiques ou des visuels attire instantanément l’œil vers l’élément voulu. Des tests oculométriques réalisés par Nielsen Norman Group montrent que les utilisateurs privilégient instinctivement ce qui ressort le plus (Nielsen Norman Group). Bien utilisé, le contraste guide donc le flux de lecture, « pose » le parcours visuel et évite les errances du regard.
3. Mettre en valeur (ou en retrait) des éléments fonctionnels
Dans l’interface d’un site, la différence de contraste signale, entre autres, les boutons d’action par rapport au fond ou aux simples éléments décoratifs. L’accessibilité : le WCAG (Web Content Accessibility Guidelines) recommande un ratio de contraste d’au moins 4.5:1 entre texte et arrière-plan pour garantir une lecture accessible à tous (W3C).